R2E – A report on Ségoléne Royal Speech at the ICD

Read my Ears and my Eyes (R2E) - November 10th, 2009; This article reports on the Conference
  November 10th, 2009

Ségoléne Royal was at in Berlin on November 8th, 2009

Certains deviennent soit mythomanes, soit ont la mémoire défaillante. En effet, la page Facebook de Nicolas Sarkozy faisait part de sa présence à Berlin (en compagnie d’Alain Juppé) le 9 novembre 1989. Seulement, après réflexion, Alain Juppé n’est plus vraiment sûr de la date exacte. A cette allure, nous allons bientôt apprendre que le mur a été détruit grâce et par Nicolas Sarkozy. Et comme le dit Ségolène Royal (même s’il est dommage que ça le seul truc retenu par certains médias), « heureusement qu’il n’a pas prétendu être là le jour de la prise de la Bastille, parce que je ne sais pas comment il s’en serait sorti ! »

Et justement, en mettant de côté les mics-macs autour de l’agenda Sarkozien du 9 novembre 1989, il y a un discours qui nous permet de prendre de la hauteur (et au vu des actualités ces dernières semaines – repas à 5000 € par tête de pipe, népostime sur l’affaire de l’EPAD, … – non en avons bien besoin !).

Ségolène Royal était en effet invitée à Berlin par l’Institut de Diplomatie Culturelle pour célébrer le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Un discours d’une heure, sur le thème d’un monde sans murs, dans lequel elle est revenue sur un souhait qu’elle a déjà évoquée à plusieurs reprises. A Athènes (aux côtés de George Papandréou lors d’un colloque en mai 2009 sur l’avenir des gauches) et près de Nantes (aux côtés de Martine Aubry lors de la campagne des élections européennes). Deux discours très importants auxquels on peut ajouter celui prononcé ce dimanche à Berlin sur « une europe politique », « une europe des peuples » et à « voir un jour l’élection de son président au suffrage universel direct ».

Un discours que vous pouvez lire ici (en version originale) et ici en traduction française. Un petit extrait : Il y a, dans la chute du Mur de Berlin, l’une des plus belles leçons qui soient. Quelles que soient les circonstances, quelles que soient les rôles plus ou moins avérés des dirigeants soviétiques, américains, allemands, français ou britanniques, il n’y a, au-delà du ballet diplomatique souterrain, au-delà des déclarations publiques, qu’une seule vérité : rien ne peut résister à la force d’un peuple en marche. Aucune dictature, aucun système totalitaire, aucune démocratie dévoyée, ne peut résister à l’élan d’un peuple qui décide, un jour, de dire « NON ». Tous les régimes pervers s’écroulent grâce à la force et au courage des citoyens. Tous les régimes démocratiques s’élèvent grâce à la force et au courage des citoyens.

Pour ceux qui en doute encore, ce discours permet aussi de montrer que Ségolène Royal travaille sur des questions de fond. Elle a annoncé que Désirs d’Avenir tiendra une UPP (Université Populaire Participative) consacrée à l’idée des États-Unis d’Europe afin faire des propositions concrètes et de rendre compte des travaux d’une mission d’étude menée par de nombreux Think Thanks Européens avec appel à des élus européens, des syndicalistes, des citoyens, des ONG, des chercheurs, des artistes, des journalistes et des juristes.

« Vielen dank für dieses schöne beispiel von freheit und brüderlichkeit, dass die Destschen ganz Europa und dem rest der welt vor zwanzig jahren geschenkt haben » (merci pour cette belle leçon de liberté et de fraternité que les Allemands ont donnée à l’Europe et au rest du monde il y a 20 ans).